samedi 26 novembre 2011

Saint-Louis






C'était notre première de "Sax O Fun",
mardi soir au conservatoire de Saint-Louis,

juste à côté de Bâle.
Et c'était super.
Bien accueillis, arrivés avec beaucoup d'avance, tout était très sympatique.
On passait juste après un groupe d'élèves venus jouer deux morceaux.
La répétition depuis la fin d'après-midi laissait présager un bon concert.
Un peu de stress pour rester concentrer, mais rien de trop méchant.


Mais il se passe toujours quelque chose sinon, c'est pas drôle.

Un gros couac au tout début, après la présentation, alors que je dessine la première lettre du titre et que le piano commence "PFiouuu" le visualiseur, le vidéoprojecteur et les projecteurs de mon côté s'éteignent en même temps. Tout ce beau monde met bien 5 minutes à se remettre en route, l'angoisse. Philippe Geiss meuble tant bien que mal, chaise/table/armoire/canapé. Il y a quand même une centaine de personnes dans la salle à distraire.
Rallumage, on fait comme si de rien n'était, on repart, nouveau match, 0-0 les mecs.

C'était vraiment mon cauchemar, que la machine me lâche: débuter avec ça, tout le reste ne pouvait être que facile.
Bah non, c'était pas une promenade de santé.
J'avais un bon timing par rapport à la musique, on finissait en même temps, on était bien calés.
Cette musique populaire, fluide et évidente, est extrêmement difficile à jouer car pleine de milliers de notes, et pourtant, c'est impossible d'en dissimuler une fausse au milieu. Les deux musiciens chevronnés ont fini chaque répétition sur les dents, et le concert était loin d'être reposant pour eux non plus.
Entre les morceaux de pianos seuls, les valses, les ragtimes à fond la caisse, le saxophone et les klaxons, pas le temps de se reposer, mais de mon côté les changements de rythme, la vitesse à adapter, ça allait.
C'est au niveau du dessin que j'ai été un peu dépassé.
Mains qui tremblent, précipitation: les traits sortaient trop épais, les gestes mal assurés.
J'ai beaucoup lutté assis sur mon tabouret, j'avais l'impression d'être un pêcheur qui mouline, qui mouline, la canne qui se tord jusqu'à ses limites, le fil qui résiste à peine, la barque qu'on espère qu'elle ne va pas chavirer.
Le lendemain, j'avais des courbatures aux jambes! D'être resté assis!
Je ne me suis senti à l'aise qu'en arrivant à la moitié environ.
Une première, c'est fait pour ça, pour transpirer.

Le spectacle doit durer 1h20. Ce temps passe à une vitesse folle, autant pour nous que pour le public. A la fin, le gens semblaient très contents. J'étais dos au public, compte tenu de la taille de la scène, mais durant le concert, j'ai entendu des réactions, des rires d'enfants.
Et voir que tout a bien fini, c'était super.

Je sais ce que j'ai à bosser pour les prochaines fois.
Maintenant, il nous faut les trouver ces prochaines fois.



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