mercredi 13 juillet 2011

"Bande Originale" à Evian






J'avais à peine posé le pied sur le sol bas-rhinois qu'il fallait repartir, après une courte répétition, pour le Festival des instruments et musiques rares à Evian. Une représentation du concert dessiné "Bande Originale" était programmé au soir du 25 juin, au Palais des Festivités, implanté à 100 mètres du Lac Léman.
Marie Stoecklé au piano, Philippe Geiss au saxophone, et Thomas Bloch aux Ondes Martenot/Cristal Baschet/Blipoo. ça se passait dans une salle magnifique: fauteuils rouges, scène en vieux bois, rideaux en velours carmins: pas la même . Bon, j'étais pas rassuré parce que je n'avais pas touché à ce spectacle depuis septembre, et va refaire des dessins vieux d'un an, c'est pas très motivant. En plus, avec la nouvelle machine, il fallait revoir tous mes systèmes, et retailler la plupart des dessins. Et puis j'avais un nouvel assistant, qui a un des rôles les plus importants, puisqu'il gère à la fois la bande-son sur laquelle les musiciens se calent, il me fait passer les feuilles et m'assiste manuellement dans les moment périlleux, et puis, avec le nouveau visualiseur: il s'occupe de changer les modes d'image non accessible avec une télécommande. Et comme il ne connaissait pas le spectacle, j'avais autant de raisons de stresser.
Une répétition complète l'après-midi avant le spectacle: j'ai tout merdé, les dessins, mon calage avec la musique. Y avait pas un truc de positif sur près de deux heures de répèt'. J'ai sali toute ma partie de la scène avec mes encres et mes gros doigts à la con. J'avais super honte. Surtout que les mecs et la nana sont quand même des pointures dans leur domaine (voir liens à la fin) et ont plutôt l'habitude que les choses se passent bien.

Une pause sur le bord du lac, durant laquelle mon assistant, Olivier, grand élève de saxo au conservatoire de Strasbourg, et donc assez habitué aux contacts avec la scène, me rassure en disant qu'une répétition ratée c'est plutôt bon signe.

Et bah, ça n'a pas manqué, tout s'est passé comme sur un boulevard. Pareil, j'ai dégueulassé la scène, y avait pas un dessin de sauvable à la fin, mais à l'écran, c'était impeccable. Je ne l'avais jamais aussi bien joué ce concert!

Bon, niveau public, c'était pas irrespirable comme ambiance. Va remplir une salle, un samedi soir de la Saint Jean, avec une température nocturne de 24 C°, au bord d'un lac où le soleil qui se couche semble annoncer la création d'un nouveau monde. Même moi, j'aurai voulu ne pas m'enfermer dans une salle ce soir-là. Il devait y avoir une soixantaine de personnes. Beaucoup sont restés dans la salle après le retour de la lumière, pour voir les coulisses, et nous dire deux mots qui font toujours plaisir.

Un aller-retour express qui sonnait le début des vacances. Vacances qui ont d'abord pris l'allure d'un déménagement gargantuesque, dans lequel je suis encore gentiment en train de pédaler.


http://www.thomasbloch.net/
http://www.myspace.com/geissphilippe

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